Atelier Foi et Langages

La foi, parce qu’elle est acte de confiance, est amenée à s’exprimer, à être dite. Alors le langage entre en scène pour communiquer : par des mots, des gestes, des signes, des symboles, des concepts.

Dans un monde de communication les langages de l’Eglise (et souvent ceux des fidèles eux-mêmes) ne sont plus compris aujourd’hui.

L’atelier « Foi et langages » tente de réfléchir à cette difficulté : ses membres échangent leurs questionnements et partagent des réponses en s’appuyant sur leurs propres réflexions et sur des textes de fond.

Un première temps nous a emmenés sur les chemins de l’Eucharistie. Des premiers siècles à nos jours nous avons vu cette expression majeure de la foi s’éloigner de ses origines. En décapant nos visions du repas eucharistique cette relecture a été pour nous tous salutaire.

Dans son prolongement nous avons naturellement été conduits à réfléchir sur deux concepts de la foi qui sont très présents dans les prières eucharistiques : le sacrifice et le salut et sur le baptême, un des sacrements d'initiation. Le partage de nos interrogations et l’exploration fraternelle des portes qu’elles ouvraient nous ont littéralement retournés comme la nouvelle alliance renverse la relation de l’homme à Dieu.

Puis à la suite du débat initié par la première phase du synode sur la famille et devant l’urgence que les laïcs y participent le plus possible, l’atelier a décidé de faire une pause sur le chemin des langages de la foi et de s’emparer lui aussi de ces questions.

Poursuivant cette pause il nous a paru important de s'arrêter sur deux textes majeurs de François : "La joie de l'Evangile" et "Laudato Si".

Reprenant le cours du chemin des langages de la foi nous avons choisi de réfléchir sur la résurrection. Qu'éveille ce mot en nous ? Comment la résurrection peut-elle se situer au coeur de notre foi ? Sans la résurrection du Christ notre foi serait vaine, nous dit Paul.

Au cours de cette année 2017-2018 il nous a paru naturel de poursuivre en contemplant l'humanité du Christ : qui est donc cet homme, Dieu incarné parmi les hommes ? Une première étape s'est appuyée sur l'ouvrage de J. A. Pagola : "Jésus, approche historique", remarquable approche de ce que la recherche contemporaine peut dire avec certitude de Jésus. Plus intérieure une deuxième nous a fait rencontrer Jésus de l'entrée à Jérusalem à la Résurrection par le "Jésus de Nazareth" de J. Ratzinger. La troisième nous a amenés avec J. Moingt et le premier tome de son "Croire au Dieu qui vient" : "De la croyance à la foi critique" à nous interroger, au travers de la Tradition et du dogme, sur l'humanité de Dieu, cet "acte" par lequel il est entré en communication avec les hommes.

Amis lecteurs vous êtes les bienvenus parmi nous à l'orée d'une nouvelle année d'interrogation sur la foi et ses langages.

Septembre 2018