Ce que nous pouvons espérer du Concile national d'Australie

Ce que nous pouvons espérer du Concile national d'Australie

Nos évêques ne sont pas équipés pour diriger l'Église de ce siècle.

Ils sont mal choisis, mal éduqués, mal encadrés.

Jim Jones

Australie

9 août 2021

 

Lorsque Nathan, mon fils handicapé, avait environ 22 ans, la liste de ses problèmes médicaux était longue et tout aussi longue était la liste des médecins spécialistes que nous consultions tous les deux ou trois mois.

Lors d'une de ces visites, nous étions assis côte à côte dans un espace semblable à celui d'un bar à l'ancienne avec des banquettes. Il y avait un mur derrière nous. Je me suis assis contre l’autre mur. De l'autre côté de la table, le médecin avait un siège pour lui tout seul. J'avais avec moi un dossier contenant quelques points que je voulais mentionner au médecin.

Dès que nous nous sommes dit « bonjour », Nathan a pris mon dossier et l'a laissé tomber sur le sol, hors de ma portée.

J'ai dit : "Ce n'est pas ce que tu m'avais promis". Il m'a répondu : "Désolé, papa". Puis il a regardé le professeur et lui a dit : "Avec vous je ne peux rien espérer".

J'ai senti que c'était mon tour de dire quelque chose, mais avant que je trouve un premier mot, Nathan a continué : "Vous ne m'écoutez pas".

Je ne pensais pas à l'époque et je ne pense toujours pas que ce médecin n’offrait pas d’espoir, mais le "vous ne m'écoutez pas" était tout à fait approprié et je n'allais pas dire quoi que ce soit qui puisse l'affaiblir. Nous sommes partis et notre généraliste nous a trouvé un spécialiste plus ouvert.

Si jamais je m’asseyais en face des évêques australiens, je commencerais la conversation par : "Vous êtes sans espoir". Je dirais cela aux évêques en tant qu'équipe et non aux évêques pris individuellement.

Un évêque aujourd’hui a deux tâches à accomplir et, pour certains, elles peuvent être inconciliables.

L'évêque a été sélectionné, éduqué et est encadré pour être le monarque incontesté de son petit royaume. En même temps, il est chargé d'éloigner ses sujets de ce modèle aristocratique pour les amener à un autre plus proche de la vie moderne, une tâche qui ne peut être accomplie que dans le cadre d'une équipe nationale d'évêques ; c'est pour cette deuxième tâche que nos évêques sont « sans espoir ».

Dans ma conversation imaginaire avec nos évêques, je ne dirais pas : "Vous ne m'écoutez pas". Je dirais : « Vous n'écoutez pas les 90% de catholiques australiens qui, sans mot dire mais avec une efficacité manifeste, vous disent chaque week-end que vous échouez : ils le font en ne venant plus à la messe ».

Deux points importants et pertinents pour aujourd’hui, peuvent être tirés de l’histoire du concile Vatican II.

Premièrement, les évêques ont refusé d'accepter l'ordre du jour préparé pour eux.

Puis ils ont insisté pour qu’un nouvel ordre du jour soit préparé par d’autres personnes[1], afin qu'ils puissent discuter des véritables problèmes auxquels l'Église et le monde étaient confrontés et non des bondieuseries vides de sens qui leur étaient proposées.

Deuxièmement, la liturgie était le premier point de leur nouvel ordre du jour. Les évêques ont voté pour un changement réel et pour des évolutions inconfortables pour eux.

Mais une fois rentrés chez eux, ils ont cessé d'écouter les Karl Rahner, Hans Kung, Edward Schillebeeckx, Yves Congar, Léon-Joseph Suenens et tous les autres ; ils ont recommencé à écouter les conseillers qu’ils avaient choisis, le vicaire général, le révérend Monseigneur, le très révérend Monseigneur et tous étaient d'accord pour dire que "Ici nous n'avons pas besoin de ces trucs".

Ces changements inconfortables ont été répercutés sur les prêtres, dont beaucoup étaient incapables de les vivre. Ce ne fut pas seulement le cas en Australie mais un peu partout dans le monde.

Nos évêques ne sont pas équipés pour diriger l'Église de ce siècle. Ils sont mal choisis, mal éduqués et mal encadrés.

Des idées naissent pour donner aux laïcs catholiques un rôle dans la sélection des évêques. Ce peut être un problème pour certains membres des communautés qui approuvent sans distinction ce qui leur est suggéré. Il faudra probablement une dizaine d'années pour mettre au point un mécanisme permettant d'accorder le juste poids aux opinions des laïcs catholiques. À court terme, nous devrons prendre des mesures provisoires.

Chaque nouvel évêque devrait être choisi parmi les prêtres actifs dans le travail paroissial du diocèse.

Le jour venu tous se réuniraient tôt dans la journée et voteraient - un peu comme pour les élections papales - à plusieurs reprises jusqu'à ce que l’un d’entre eux obtienne une majorité des deux tiers. Il deviendrait alors évêque pour dix ans (Il pourrait être réélu une fois). Au bout de cinq ans, une délégation de laïcs catholiques se réunirait pour évaluer le travail de l'évêque et en rendre compte à la communauté, en suivant strictement les instructions de Jésus dans l'évangile de Luc au chapitre 22, versets 25-27.

La meilleure chose que ses participants puissent faire est de saborder le Concile national. Notre Eglise a besoin d'un regard honnête et sans complaisance sur elle-même et les projets du Concile suggèrent, jusqu’à ce jour, que ce ne sera pas le cas.

Le Concile national doit consacrer son énergie à déterminer comment cette assemblée sera mise en place et comment elle fonctionnera. Un regard sur la Convention de la Fédération Australienne des années 1890 pourrait être utile : nous espérons faire une nouvelle Cité de Dieu comme ils espéraient faire une nouvelle nation. Nous pourrions aussi apprendre des rédacteurs de la déclaration d'Uluru[2].

On peut dire que le statut des laïcs catholiques est très similaire au statut des Australiens indigènes dans la société et qu'eux, les Australiens indigènes, ont trouvé une voie prometteuse vers le progrès.

Liturgie

Nous devons nous rendre à l'évidence : la liturgie ne fonctionne pas car presque plus personne ne vient.

Commençons par le psaume responsorial. Le mot responsorial a deux significations, dont la seconde n'est pratiquement jamais utilisée.

Le sens principal désigne le style de chant - une voix ou quelques voix alternant avec un grand groupe de voix. Je pense que cela ne peut pas fonctionner dans le cadre d'une paroisse.

Le second sens du mot responsorial désigne une réponse ; en ce sens, on peut dire que les cantates de J.S. Bach sont responsoriales.

Ce sont des méditations sur la ou les lectures de l'Écriture sainte que l’assemblée vient d'entendre, des réponses visant à approfondir les lectures.

Il est très rare qu'un psaume responsorial soit chanté dans une église catholique ; ils sont récités ou marmonnés et il est rare qu'un membre de l’assemblée soit touché par le psaume.

Noël en est une bonne illustration ; le psaume commence par : "Chantez un chant nouveau au Seigneur". Nous ne chantons pas un chant nouveau : nous dépoussiérons tous les anciens chants de Noël que nous pouvons trouver.

Dans le monde de J.S. Bach, on allait à l'église pour une heure de prières, une heure de sermon et une heure de musique. Si JSB s'occupait de la musique, vous aviez une heure de sermon et deux heures de prières, dont une heure sous forme de musique.

Nous devrions organiser notre liturgie de manière similaire - dix ou douze minutes d'homélie et vingt-cinq ou trente minutes de prières, dont la moitié sous forme de musique. Nous avons pris l'habitude de déplorer que les musiciens acceptent et développent les dons que Dieu leur a donnés, en leur reprochant de seulement s'exprimer ; nous devons dépasser cela.

Depuis le Concile Vatican II, nous n'avons fait aucun effort pour recruter ou former des lecteurs pour qu'ils donnent tout leur potentiel. Nous acceptons des lectures que nous ne pouvons pas comprendre ou dont nous ne pouvons pas nous nourrir. Les lecteurs ne font que ce qu'on leur a demandé de le faire. Ils lisent pour Dieu et c'est tout à leur honneur, mais Dieu ne veut pas cela : l’assemblée a besoin qu'ils lisent pour elle. Nous avons un énorme travail de rééducation à faire mais il y a des prêtres qui n'ont pas le cœur à cela.

Comme la plupart des grandes familles catholiques, nous avons des beaux-parents non catholiques. Dans l'évangile de Matthieu, chapitre 21, verset 28 et suivants, il y a une parabole sur deux frères à qui l'on demande de travailler dans le vignoble familial. L'un a dit "oui" mais n'y est pas allé, l'autre a dit "non" mais y est allé. Nos beaux-parents non catholiques ont peut-être dit "non", mais ils ont quand même mené une vie catholique - sauf pour ce qui est d'aller à l'église. Lorsqu'ils meurent, l'Église nous invite à pleurer comme ceux qui n'ont pas d'espoir. Nous avons besoin de mieux que cela.

Racisme

"Tous les hommes sont assis à la table ronde de Dieu et tous les hommes doivent être nourris ; ce pain dans mes mains est celui de mon fils" (Mary Gilmore[3]). Corruptio optimi pessimum, nous disent les anciens Romains : "la corruption de la meilleure chose est la pire chose".

Mary nous suggère qu'une partie de notre racisme est l'avers toxique de nos instincts les plus aimants et généreux.

Le racisme se cache derrière des attitudes de discrimination ostensiblement défendables.

Dans « Un conte de Noël » en 1843, Charles Dickens a demandé à Ebenezer Scrooge d'utiliser la surpopulation mondiale comme excuse pour ne pas faire de dons à des œuvres de charité. (C'était avant que Scrooge ne rencontre les fantômes qui lui ont enseigné des leçons salutaires).

En 1843, la population mondiale était d'environ 1,2 milliard d'habitants, ce qui est proche de la population de l'Afrique actuelle. Aujourd'hui, nous pourrions utiliser la surpopulation comme un élément pertinent pour faire face au réchauffement climatique. Mais personne n’ose franchement le faire. Personne ne va déterminer combien d’habitants nous devrions supprimer pour résoudre le problème. Si nous le faisions, nous devrions conclure que supprimer des Blancs est la façon la plus logique de mettre cette théorie en pratique, car les Blancs causent beaucoup plus de réchauffement climatique que les autres.

Le racisme se cache derrière la peur et la méfiance à l'égard des réfugiés.

Il n'y a pas de solution facile et honorable au problème des millions de réfugiés qui n'ont aucun endroit sûr où vivre et qui gravitent autour de l'Australie. La plupart d'entre nous sont d'accord pour dire que l'emprisonnement des demandeurs d'asile à Nauru[4] et en Nouvelle-Guinée est une erreur et que les justifications avancées sont inacceptables.

Nous pourrions lever cette absurdité si nous le voulions.

La première session du Concile national pourrait désigner une délégation de 12 ou 15 personnes pour inspecter les lieux où les réfugiés et les demandeurs d'asile sont emprisonnés et en faire rapport public à la deuxième session. La délégation devrait comprendre au moins deux grands-pères et deux grands-mères et si possible, je le suggère, Ita Buttrose[5].

Selon « le professeur » Google, le dernier écrit de Shakespeare est une partie d'une pièce sur St Thomas More. Shakespeare a écrit un discours pour More exhortant les Londoniens à accepter les demandeurs d'asile qui arrivaient en grand nombre.

L'un des arguments que Shakespeare a mis dans la bouche de More est le suivant.

Si le gouvernement traite mal les demandeurs d'asile, alors quand il lui plaira de vous traiter mal, il le fera.

C'est comme si Shakespeare était au courant de Robodebt[6], de l'accusation du témoin K[7], de l'abandon de David Hicks[8], de Mamdouh Habib[9] et de Julian Assange. Bien sûr, il ne l’était pas mais il connaissait avec précision les tentations qui assaillent les hommes de pouvoir.

Supposons qu'au lieu de dire "Je ne peux pas respirer", George Floyd ait dit "Pourquoi ne pouvez-vous pas me traiter comme un homme blanc ?" et supposons que le policier ait répondu : "Je ne traite pas mes chiens comme je traite mes enfants".

Supposons encore que le téléphone portable de quelqu'un ait capté cette phrase et l'ait diffusée dans le monde entier.

Dans l'évangile de Matthieu, chap. 15, verset 26 de l'évangile de Matthieu, c'est tout à fait la situation dans laquelle Jésus s'est mis lors d'une conversation avec la cananéenne (dans l'évangile de Marc, l'origine ethnique de la femme semble plus complexe).

Le livre de la Genèse nous dit que les Cananéens descendent du fils de Noé qui a traité son père avec un grand manque de respect. Nous sommes tous très doués pour reprocher aux gens d'avoir de mauvais ancêtres.

Au début de la deuxième guerre mondiale, la population mondiale était d'environ 2,3 milliards d'habitants, soit environ la moitié de la population de l'Asie actuelle.

À cette époque, nous vivions sur des continents séparés ; les photos des pays lointains étaient en noir et blanc, granuleuses et dataient généralement de plusieurs semaines avant que nous ne les voyions, contrairement à aujourd'hui où nous pouvons converser face à face avec des amis et des parents partout dans le monde.

Nos ancêtres avaient des préjugés sur les personnes d'apparence étrangère même s’ils ne causaient pas de dommages immédiats.

Aujourd'hui, nous zappons à travers le monde entier, nous étudions et travaillons dans les pays étrangers et nous sommes informés en couleur des dernières nouvelles presque aussitôt qu'elles se produisent.

Mais si nous ne nous débarrassons pas volontairement des préjugés dont nous avons hérité, nous continuerons à les répandre autour de nous.

Il est de bon ton de souligner le mal que font les médias sociaux, mais si personne n'avait enregistré et envoyé l'enregistrement dans le monde entier, George Floyd serait entré dans l'histoire comme un Noir américain de plus mort de causes naturelles en rendant la vie difficile à la police.

Lors du procès du meurtrier, son supérieur a témoigné qu'on lui avait appris à ne pas traiter les gens comme il avait traité George Floyd et il ne fait aucun doute que formellement c'était vrai. Il est tout aussi certain que les aspects informels de sa formation, tels que les conseils d'officiers plus expérimentés et les discussions lors des séances de beuverie après le travail, ont considérablement affaibli la ligne officielle. Nous verrons peut-être des appels contre la durée de la peine de prison du meurtrier en raison de ce qu'il a appris en dehors des salles de cours.

Jim Jones est un expert-comptable à la retraite. Catholique de longue date il fut professeur en lycée.

What we might hope for from Australia's Plenary Council

Our bishops are not equipped to lead the church this century. They are wrongly chosen, wrongly educated, wrongly mentored.

By Jim Jones

Australia

August 9, 2021

When my disabled son was about 22 years old he had a big list of medical problems and a correspondingly big list of medical specialists whom we consulted once every two or three months.

On one such occasion he and I sat side by side in a space not unlike an old fashioned milk bar booth. We sat on a bench with a wall behind us.

I sat against another wall while Nathan had a passage way beside him. Across the table from us the doctor had a bench to himself. In front of me I had a manilla folder containing some notes I wanted to mention to the doctor.

As soon as we had exchanged "good mornings" Nathan picked up my manilla folder and dropped it on the floor, well out of my reach.

I said: "this is not what you promised". "Sorry Dad", he said. He then eyeballed the learned professor – for such the doctor was – and said: "you're hopeless".

I felt it was my turn to say something but before I found my first word Nathan continued: "you don't listen to me".

I didn't think then and I still don't think that the doctor was hopeless but "you don't listen to me" was right on the money and I was not going to say anything that might weaken it. We departed and our GP found us a more congenial specialist.

If ever I'm sitting across the table from our Australian bishops I should start the conversation off with: "you're hopeless". I would be applying this to the bishops as a team, not to individual bishops.

A modern bishop has almost two jobs to do and for some the two may be irreconcilable.

The bishop has been selected, educated, mentored, to be the undisputed monarch of his little kingdom.

At the same time he is given the job to lead his subjects away from this pattern of community to something more like the secular aspects of modern life – a job that can only be done as part of a national team of bishops; it is this second job at which our bishops are hopeless.

In my fantasy conversation with our bishops I will not say: "You don't listen to me".

I will say that you don't listen to the 90% of Australian born Catholics who wordlessly but with penetrating eloquence tell you every weekend that you are failing; they do this by not coming to Mass.

Two things of value, relevant here, might be learned from the Second Vatican Council. Firstly, the bishops refused to accept the agenda prepared for them.

Not only that, but they insisted that the new agenda be prepared by completely new people so they got to discuss the real issues facing the church and the world and not the empty piosities offered to them. Secondly, the first item on their (new) agenda was the liturgy.

The bishops voted for real change and for uncomfortable changes to their own job descriptions.

But when they got home they stopped listening to Karl Rahner, Hans Kung, Edward Schillebeeckx, Yves Congar, Cardinal Suenens and the rest and resumed listening to their personally hand picked advisers, Vicar General, Right Reverend Monsignori, Very Reverend Monsignori and all agreed: "we don't need any of that brave stuff around here".

The uncomfortable changes were largely passed on to the priests, many of whom were unable to live with them. This was not only in Australia but just about everywhere in the world.

Our bishops are not equipped to lead the church this century. They are wrongly chosen, wrongly educated, wrongly mentored.

There are moves afoot to give lay Catholics a part in selecting bishops; the problem with that could be that some Rubber Stamps might be found from among loyal members of congregations who will endorse what is suggested to them.

It may take about ten years to devise some mechanism for having the opinions of lay Catholics given proper weight. In the short term we should take interim steps.

Every new bishop should be a priest who is active in parish work in the diocese.

On a particular day all such priests should assemble early in the day and vote – a bit like papal elections – and vote repeatedly until someone has a two thirds majority. He is then bishop for ten years and may be elected again next time if that's what the priests think.

At the five year mark a delegation of lay Catholics should meet to assess and report on the bishop's work, strictly in terms of Jesus' instructions in Luke's gospel chap. 22, verses 25-27.The best thing the participants might be able to do is to scuttle the Plenary Council. Our church needs an honest no-holds-barred look at itself and Plenary Council plans so far suggest that this will not be it.

Perhaps the Plenary Council should expend its energy on working out how such an assembly could be brought into being and how it would work. A look at the Australian Federation Conventions of the 1890's might be helpful; we are hoping to make a new City of God as they were hoping to make a new nation. We might also learn from the people who drew up the Uluru statement "from the heart".

You could say that the status of lay Catholics is very similar to the status of indigenous Australians in society and they, indigenous Australians, have found a promising road towards improvement.

Liturgy

We need to face the fact that the liturgy isn't working because almost nobody comes.

Let's start with the responsorial psalm. The word responsorial has two meanings, the second one of which is hardly ever used even in reasonably sized dictionaries.

The main meaning denotes the style of singing – one voice or a few alternating with a large group of voices. I suggest that this can't be made to work in a parish setting.

The second meaning of responsorial denotes a response; in this sense it can be said that J S Bach's church cantantas are responsorial.

They are meditations on the scripture reading(s) the congregation has just heard, responses to the scriptures aimed at having the readings more deeply attended to.

It is extremely rare to have a responsorial psalm sung in a Catholic church; they are recited or mumbled and it would be rare indeed for any member of the congregation to be touched by the psalm.

Christmas gives a good illustration; the psalm begins: "Sing a new song to the Lord". We do not sing this new song but we dust off all the old Christmas songs we can find.

In J S Bach's world you went to church for an hour's prayers, an hour's sermon and an hour's music.

If JSB was in charge of the music you got an hour's sermon and two hours' prayers, an hour of which was in the form of music.

We should organise our liturgy similarly – ten or twelve minutes homily and twenty five or thirty minutes prayers, half in the form of music.

We have accustomed ourselves to deplore musicians gratefully accepting and developing the gifts God gave them, criticising them for "only" expressing themselves; we need to get over this.

Since the second Vatican Council we have dug our way into a terrible hole with readers. We have made no attempt to recruit or train readers to give of their full potential.

We accept readings which we cannot understand or draw sustenance from. The readers are giving of themselves as they understand they were asked to do.

They are reading to God and all honour to them for that but God does not want that and the congregation needs them to read to the congregation. We have a huge re-education task and there are some priests who will not have their heart in it.

Like most large Catholic families we have some non-Catholic inlaws. In Mathew's gospel chap.21 verse 28 onwards there's a parable about two brothers who were asked to work in the family vineyard.

One said "yes" but didn't go, the other said "no" but did go. Our non-Catholics inlaws may have said "no" but they lived good Catholic lives regardless – except for church-going. When they die, the church invites us to mourn like those who have no hope. We need better than that.

Racism

"All men at God's round table sit and all men must be fed;But this loaf in my hands – this loaf is my son's bread". Dame Mary Gilmore."Corruptio optimi pessimum" the ancient Romans tell us, or "the corruption of the best thing is the worst thing".

Dame Mary deftly suggests to us that some of our racism is the toxic obverse of our most loving and generous instincts.

Racism hides itself behind other means of discrimination, ostensibly more defensible.

In A Christmas Carol in 1843, Charles Dickens had Ebenezer Scrooge use the overpopulation of the world as an excuse for not donating to charity. (This was before Scrooge had met the ghosts who taught him such salutary lessons.)

In 1843 the population of the world was about 1.2 billion which is close to the population of Africa today.

Today we can use overpopulation as something relevant to dealing with global warming but we use it for atmospherics – the whole vibes of the thing – not as if it were an available remedy.

Nobody's going to work out how many people we need to kill off in order to fix this problem and if we did we would conclude that killing white people would be a more logical way to put this theory into practice because white people cause much more global warming than others do.

Racism hides behind fear of and suspicions about refugees.

There is no easy honourable solution to the problem of millions of refugees who have nowhere safe to live and gravitate towards places such as Australia but most of us would agree that the imprisonment of asylum seekers on Nauru and in New Guinea is wrong and the stated justifications are absolute humbug.

We could blow this humbuggery out of the water if we wanted to.

The first session of the Plenary Council could appoint a delegation of 12 or 15 to inspect the places where the refugees and asylum seekers are kept imprisoned and to report back to the second session, while being free to discuss in public before the second session what they learned.

The delegation should include at least two grandfathers and two grandmothers and if possible, I would suggest, Ita Buttrose.

According to Professor Google the last thing Shakespeare wrote was part of a play about St. Thomas More. Shakespeare wrote a speech for More urging Londoners to accept asylum seekers who were arriving in large numbers.

One of the arguments Shakespeare put into More's mouth was as follows.

If, under pressure from you, the government treats asylum seekers badly, then if and when it suits the government to treat you badly they will do so.

It's as if Shakespeare knew about Robodebt, about the prosecution of Witness K, about the abandonment of David Hicks, Mamdouh Habib, Julian Assange. Of course he never knew about these things but he knew with laser-like clarity the temptations which beset powerful men.

Suppose instead of "I can't breathe", George Floyd had said "why can't you treat me like a white man?" and suppose that the policeman had replied: "I don't treat my dogs the way I treat my children".

Suppose further that someone's mobile phone had picked this up and spread it around the world.

In Matthew's gospel chap. 15, verse 26 this is very much the situation Jesus put himself into in a conversation with a Canaanite woman. (In Mark's gospel the woman's ethnicity sounds more complex, perhaps more courteous).

The book of Genesis tells us that the Canaanites are descended from the son of Noah who treated his father with great disrespect. We're all very good at blaming people for choosing the wrong ancestors.

At the beginning of the second World War the population of the world was about 2.3 billion, about half the population of Asia today.

At that time we lived on our separate continents; photos from distant countries were black and white, grainy and generally weeks old before we saw them, unlike today when we can converse face to face with friends and relatives all anywhere in the world.

Our forebears had prejudices about foreign looking people, some jokes and some serious prejudices which did little immediate harm. "Don't touch that; it might have been in a Chinaman's mouth or anywhere", we were told as children.

Now we zip around the world, study and work in one another's home countries and see other countries' news in full colour almost as soon as it happens.

But unless we consciously cleanse ourselves of inherited prejudices we can seriously harm other people by the assumptions we bring to our contacts with them.

It's fashionable to stress the harm that social media does but if no-one had recorded what was said and done, and sent the record around the world, George Floyd would go down in history as one more black American who died of natural causes in the very act of making life difficult for the police.

At the murderer's trial his superior officer testified that he had been taught not to treat people as he treated George Floyd and no doubt in formal terms this was true.

It is equally certain that the informal parts of his training such as the advice of more experienced officers and the talk at after work drinking sessions greatly weakened the official line.We may live to see appeals against the length of the murderer's prison sentence because of what he was taught outside the lecture halls.

Jim Jones is a retired Chartered Accountant, former Catholic High School teacher, and life-long Catholic.

Read more at: https://international.la-croix.com/news/religion/what-we-might-hope-for-from-australias-plenary-council/14758


[1] Que la Curie (NdT)

[2] La déclaration d’Uluru (Australie centrale) est une demande qui a été faite aux Australiens en mai 2017 par les 270 délégués du Conseil Constitutionnel National des Aborigènes et des Insulaires du détroit de Torrès. Cette déclaration réclame que deux éléments soient inscrits dans la constitution australienne : l’instauration d’une commission permanente « Voix des Peuples premiers » et d’une autre commission visant d'une part à établir des accords entre les gouvernements et les peuples premiers et d'autre part à rechercher la vérité sur l’histoire.

[3] Mary Gilmore (1865 -1962) célèbre journaliste et poète australienne.

[4] Etat d’Océanie constitué d’une seule île

[5] Ita Clare Buttrose est une journaliste, personnalité médiatique et auteur australienne.

[6] Le programme Robodebt, anciennement Online Compliance Intervention, était une méthode illégale d'évaluation et de recouvrement automatisés des dettes.

[7] Scandale d'espionnage entre l'Australie et le Timor oriental.

[8] Emprisonné à Guantanamo ce citoyen australien n’a pas été soutenu par le gouvernement austalien

[9] Citoyen égyptien et australien emprisonné à Guantanamo

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Date de dernière mise à jour : 27/08/2021