Vatican - Un synode controversé et un consistoire inhabituel - LCI 4 oct. 2019

Le Pape François accélère la réforme de l'Eglise et du Vatican

Un synode controversé et un consistoire inhabituel

Le Pape François accélère la réforme de l'Eglise et du Vatican

 

Robert Mickens, Rome

Cité du Vatican

4 octobre 2019

 

En ces temps il y a beaucoup d'agitation dans et autour du Vatican par la colère des catholiques traditionalistes qui s’inquiètent de la manière dont le Pape François dirige l'Église et par l’impatience des partisans les plus enthousiastes du pape.

Mais, vous pouvez le croire, les premiers de ces ressentiments, bien relayés par les médias sociaux, pourraient n’être qu’un calme relatif avant une grande tempête.

Le drame ne manquera pas de s'intensifier en ce mois d'octobre, à commencer, ironiquement, par la fête de saint François d'Assise, le vendredi 4 octobre. C'est la date de l'ordination épiscopale de Michael Czerny[1], un jésuite canadien d'origine tchèque qui compte parmi les 13 cardinaux les plus récents de l'Église romaine.

M. Czerny, 73 ans, prêtre de paix et de justice qui dirigeait autrefois le Secrétariat pour la justice sociale au siège des Jésuites à Rome, est actuellement sous-secrétaire au Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral.

 

Un consistoire très inhabituel pour créer de nouveaux cardinaux

Le cardinal Czerny (archevêque titulaire de Bénévent[2] pour un seul jour !) fait partie d'un groupe de dix nouveaux cardinaux âgés de moins de quatre-vingts ans qui ont le droit de voter dans un conclave.

Même si lui et huit autres membres de ce groupe avaient un poste au Vatican ou ont été évêques avant l'élection de François en 2013, les traditionalistes croient que le consistoire du 5 octobre est une preuve supplémentaire que le pape actuel renforce le cercle de ses fidèles et amis.

Il paraît inhabituel qu'un simple prêtre soit créé cardinal électeur, mais seulement aux yeux de ceux qui ne connaissent pas l'histoire de l’Église. Il était courant que des non évêques soient cardinaux avant le Concile Vatican II. C’est en 1962 que Jean XXIII a imposé qu'ils reçoivent la consécration épiscopale.

L'un des premiers cardinaux non évêques que le Pape Jean a ordonné à l'épiscopat fut le célèbre Alfredo Ottaviani. Il était le chef semper idem (inamovible) de l'ancien Saint-Office (aujourd'hui Congrégation pour la Doctrine de la Foi).

A. Ottaviani avait été cardinal pendant neuf ans avant de devenir évêque. En fait, il a obtenu sa calotte rouge dans le même consistoire de 1953 où Angelo Roncalli (le futur Jean XXIII) a obtenu la sienne.

Qu’elle est la dernière fois qu'un prêtre (qui n'était pas évêque) a été nommé cardinal électeur ? Ce fut en 1977. C'était le cardinal Mario Luigi Ciappi, dominicain, qui a été maître du Palais sacré (on dit aujourd'hui théologien de la Maison papale) de 1955 à 1989. Paul VI lui a remis la calotte rouge lors de la même cérémonie où Joseph Ratzinger (le futur Benoît XVI) a reçu la sienne.

Le nouveau groupe de cardinaux créé par le pape François est diversifié. Six des dix se trouvent en poste au Vatican ou dans des archevêchés qui ont déjà été dirigés par un cardinal. Il n'y a donc rien d'inhabituel.

Mais les conservateurs et les catholiques traditionalistes fulminent que le pape ait exclu certains de la calotte rouge alors que, en poste dans des diocèses ou au Vatican, ils ont un parcours susceptible du cardinalat.

L'un d'eux est l'archevêque Charles Chaput de Philadelphie. Benoît XVI avait mis ce capucin, " guerrier de la culture[3] ", en position de recevoir la calotte rouge en 2011. En fait, Chaput est le premier des six derniers à avoir conduit ce diocèse à ne pas être nommé cardinal. La tradition de la calotte rouge pour la ville de l'amour fraternel, aujourd'hui brisée, remontait à 1921.

 

Changer de place

Mgr Chaput a eu 75 ans le 26 septembre. Comme il n’est pas très efficace pour masquer son manque d'enthousiasme pour le leadership et la vision de François, beaucoup ont été surpris que le pape n'ait pas saisi sa démission.

Le fait que François ait accepté la démission du cardinal français Jean-Pierre Ricard le 1er octobre, quelques jours seulement après que l'archevêque de Bordeaux eut atteint l'âge de 75 ans, ne fit qu'ajouter à la confusion. Mais J. P. Ricard avait demandé au pape François durant l'été de lui permettre de se retirer après avoir dirigé durant 18 années ce diocèse historique créé au IIIe siècle.

Le vrai choc est venu après la démission de Ricard. Aujourd'hui, pour la première fois depuis seul Dieu sait quand, aucun des 95 diocèses de rite latin en France n'est dirigé par un cardinal. Dans le passé, il était courant d'avoir simultanément des cardinaux à la tête de Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille.

Il y a toujours le Cardinal Philippe Barbarin. Le pape François a permis à l’évêque de bientôt 69 ans de conserver son titre d'archevêque de Lyon. Mais il a dépouillé P. Barbarin de son autorité sur l'archidiocèse après qu'un tribunal français l’eut condamné pour avoir dissimulé des abus sexuels commis par un prêtre. Alors que P. Barbarin attend son procès en appel, le pape a nommé un administrateur apostolique pour superviser ce diocèse fondé au IIe siècle.

Quant au Vatican c’est une autre histoire. Pas moins de 10 hommes qui dirigent les plus hautes fonctions de la Curie romaine ont dépassé l'âge de la retraite, fixé à 75 ans. Pour faire face à cette situation, le pape, lors d'un autre grand rendez-vous la semaine dernière, a choisi l'évêque Mario Grech pour succéder au cardinal Lorenzo Baldisseri comme secrétaire général du Synode des évêques.

François a nommé Grech secrétaire général temporaire et le Vatican a déclaré que ce jeune homme de 62 ans commencerait immédiatement à travailler aux côtés de Baldisseri jusqu'à ce que le cardinal de 79 ans « achève son mandat », peut-être à la fin du Synode pour la région amazonienne ou lorsque le cardinal aura 80 ans en septembre prochain.

Le nouveau secrétaire général temporaire était évêque de Gozo[4] depuis la fin de 2005, poste qu'il a occupé après avoir été curé de paroisse pendant une vingtaine d'années dans son diocèse. Il sera la sixième personne à diriger le secrétariat du Synode des évêques, mais seulement la deuxième à être appelée à Rome depuis un diocèse local. Wladislaw Rubin, évêque auxiliaire en Pologne, fut le tout premier secrétaire général du Synode (1967-1979). Les autres étaient soit des diplomates papaux, soit des fonctionnaires du Vatican.

L'évêque Grech a l'air d'avoir la tête froide. Il a une constitution solide, une nature sympathique et semble avoir assez d'énergie et une bonne santé pour une mission qui ne sera pas facile. Il est déjà en poste, le Synode amazonien est son baptême du feu.

 

Une assemblée synodale controversée sur l'Amazonie

Le Synode des évêques pour l'Amazonie doit commencer le premier week-end d'octobre, juste après le consistoire de création de nouveaux cardinaux.

Il attire la foudre des conservateurs et traditionalistes de l'Église anti François. Des blogueurs d'internet, des militants de la « guerre de la culture » d'entités telles que LifeSite News[5], Church Militant[6], EWTN[7] et autres pseudo-journalistes se sont rendus à Rome pour protester contre ce qu'ils appellent hérésies et erreurs dans le document de travail préparatoire au Synode.

Ils ne comprennent pas ou refusent de comprendre les changements importants que le Pape François a apportés à cette institution permanente qu'est le Synode des évêques.

Tout d'abord, le document de travail (Instrumentum laboris) n'est pas un texte magistral, mais un instantané de la situation de la question qu'une assemblée va traiter.

Dans le cas présent, c'est le résultat de séances d'écoute de 85 000 personnes qui vivent et travaillent en Amazonie. Ce texte de travail contient les préoccupations, les points de vue, les suggestions, les craintes et les espoirs des catholiques de la région.

Mais la foule des anti François - elle inclut une poignée d'évêques et de cardinaux qui se sont prononcés publiquement contre l'Instrumentum laboris - est absolument terrifiée à l'idée que le pape utilise le Synode pour briser une de leurs règles (non doctrinale) les plus sacrées : le célibat sacerdotal obligatoire.

Ils préfèrent refuser l'Eucharistie aux fidèles plutôt que d’accepter l'ordination sacerdotale d'hommes mariés (sans même parler des femmes). Ils préfèrent les « affamer »  sacramentellement plutôt que de permettre à leur clique homophobe, homosexuelle et cléricaliste d'être menacée par des hommes hétérosexuels avec femmes et enfants.

Curieusement, parmi les laïcs les plus bruyants qui s'opposent aux prêtres mariés, se trouvent des hommes et des femmes, certains d'âge moyen, qui n'ont jamais été mariés.

Le pape François a complètement transformé le Synode des évêques, qui n'était qu'une chambre d’enregistrement ayant un agenda dicté et étroitement contrôlé par la Curie romaine, en un espace de profond discernement et de débat sans crainte qui travaille après une consultation large et continue du peuple de Dieu.

C'est un forum ouvert à l'inspiration de l'Esprit Saint par une lecture attentive et priante des signes des temps. C'est un exercice pour discerner comment la Tradition vivante de l'Église se déploie et met ses pasteurs et son peuple au défi d'avancer sur le chemin sans fin des disciples.

La faction anti Francois ne peut pas accepter cette ouverture parce qu'elle s’accroche à un catholicisme en noir et blanc, rigide et uniquement fondé sur des règles. Discernement, changement, liberté de l'Esprit... sont autant de concepts qui menacent leur conception statique, sectaire et exclusive de ce qu'est l'Église.

 

 

 

Le calme avant la tempête

Les catholiques qui ne sont toujours pas d'accord avec la vision du Pape François pour réformer l'Église et ceux qui tentent d'entraver son programme pour une Église plus accueillante et miséricordieuse, ne vont qu’être de plus en plus désillusionnés.

Personne ne devrait s'en réjouir.

Parce que, tout d'abord, ce sont des sœurs et des frères catholiques qui trouvent dans ce pontificat la cause de leur souffrance. A certains égards c'est une souffrance qu’ils ont choisie. Mais malgré leurs accusations folles, le pape ne les met pas à la porte et ne les punit pas. En fait, il est remarquablement patient et retenu.

Et, deuxièmement, certains de ces catholiques, précisément parce qu'ils souffrent, s’excluent eux-mêmes. Cela n'aide pas la mission de l'Église et n'est pas favorable à sa bonne santé. Heureusement, ils semblent être une petite minorité. Mais ils font beaucoup de bruit et de ravages.

Malheureusement, ils deviendront probablement plus forts et plus en colère tant que François sera pape parce que, même à l'approche de son 83e anniversaire, il ne montre aucun signe de ralentissement de son projet de profonde réforme institutionnelle et spirituelle. Au contraire, il a mis le pied sur l'accélérateur une fois de plus.

Donc, si vous êtes catholique et que vous vous intéressez à votre Église, vous feriez mieux d’attacher votre ceinture. Le pape est en mission et il est de plus en plus déterminé à mener à terme ce chemin de réforme et de renouveau malgré - non, précisément à cause - des forces négatives qui tentent de l'arrêter.

Nous, et probablement même lui, ne faisons que découvrir chaque jour où cette route mène. Il n'y a pas de GPS infaillible pour nous guider à part la prière, le discernement attentif et la confiance inébranlable dans l'Esprit Saint.

 

A controversial synod and an unusual consistory

Pope Francis doubles down on reforming the Church and the Vatican

Robert Mickens, Rome

Vatican City

October 4, 2019

There's a lot of commotion in and around the Vatican right now. It consists mostly of the angry rumblings of traditionalist Catholics who don't particularly care for the way Pope Francis is leading the Church. Then there are the retaliatory rebukes of the pope's most eager supporters. This has only increased the volume.

But, if you can believe it, this acrimony – which has long been on ugly display in the realm of social media – might be just a bit of relative calm before a really fierce storm.

And the drama is sure to intensify during this month of October, beginning, ironically, with the Feast of St. Francis of Assisi on Friday the 4th. That is the episcopal ordination date for Michael Czerny, a Czech-born Canadian Jesuit who is among the Roman Church's 13 newest cardinals.

A peace-and-justice priest who once headed the Secretariat for Social Justice at the Jesuits' headquarters in Rome, the 73-year-old Czerny is currently the under-secretary at the Vatican Dicastery for Promoting Integral Human Development.

A highly unusual consistory to create new cardinals

Cardinal Czerny (titular Archbishop of Beneventum for a single day!) is part of a group of ten new cardinals who are under the age of eighty and eligible to vote in a conclave.

Even though he and eight others in this group all got Vatican jobs or were made bishops before Francis' election in 2013, the traditionalists believe the October 5th consistory is further proof that the current pope is stacking the deck with loyalists and cronies.

It may seem unusual that a mere priest would be created a cardinal-elector. But that's only for those who don't know their Church history. It was so common for non-bishops to be cardinals in the pre-Vatican II days that John XXIII mandated in 1962 that they must receive episcopal consecration from that point onwards.

One of the first already existing non-bishop cardinals that Pope John ordained to the episcopate was the famous Alfredo Ottaviani. He was the "semper idem" head of the old Holy Office (now Congregation for the Doctrine of the Faith).

Ottaviani had been a cardinal for nine years before becoming a bishop. In fact, he got his red hat in the same 1953 consistory that Angelo Roncalli (the future John XXIII) got his.

And the last time a priest (who was not already a bishop) was named a cardinal-elector? That was in 1977. It was Cardinal Mario Luigi Ciappi, a Dominican who served as Master of the Sacred Palace (now Theologian of the Papal Household) from 1955-1989. Paul VI gave him the red hat in the same ceremony that Joseph Ratzinger (the future Benedict XVI) got his.

The new crop of cardinals created by Pope Francis is a diverse group. Six of the ten electors are in Vatican offices or local archdioceses that have already been headed by a cardinal. So nothing unusual there.

But conservatives and traditionalist Catholics are still fuming that the pope has excluded certain men from getting a red hat who are also in archdioceses or offices with a substantial history of being led by a cardinal.

One of them is Archbishop Charles Chaput of Philadelphia. Benedict XVI put this Capuchin "culture warrior" in the customary red hat see in 2011. In fact, Chaput is the first of the last six men who've led the archdiocese not to be named a cardinal. The City of Brotherly Love's now-broken red hat tradition dated back to 1921.

Changing places

Archbishop Chaput turned 75 on Sept. 26. And because he's very bad at disguising his lack of enthusiasm for Pope Francis' leadership and vision, many people were surprised that the pope did not snap up the archbishop's resignation.

The fact that Francis did accept the resignation of French Cardinal Jean-Pierre Ricard on Oct. 1, just a few days after the Archbishop of Bordeaux turned 75, only added to the bewilderment. But Ricard had asked Pope Francis during the summer to allow him to step down after heading the historic 3rd century diocese the past 18 years.

The real shock came after Ricard's resignation. Now, for the first time since God knows when, none of France's 95 Latin rite dioceses is being led by a cardinal. In the past it was not unusual to have cardinals at the helm in Paris, Lyon, Bordeaux and Marseille — all at the same time.

There is still Cardinal Philippe Barbarin. Pope Francis has allowed the soon-to-be 69-year-old to retain the title, Archbishop of Lyon. But he has stripped Barbarin of his authority over the archdiocese after a French court convicted the cardinal of covering up sexual abuse by a priest. As Barbarin waits to appeal the verdict, the pope has appointed an apostolic administrator to oversee the 2nd century diocese.

The Vatican is another story. No fewer than 10 men who head top offices in the Roman Curia are already beyond the retirement age of 75. And in another major appointment this past week to address the situation, the pope chose Bishop Mario Grech as the man who will take over from Cardinal Lorenzo Baldisseri as secretary general of the Synod of Bishops.

Francis named Grech "pro-secretary general" and the Vatican said the 62-year-old would immediately begin working "side-by-side" with Baldisseri until the 79-year-old cardinal "completes his mandate." That may mean once this month's special Synod assembly for the Amazon region is over or when the cardinal turns 80 next September.

The new pro-secretary general had been bishop of Gozo since late 2005, a position he moved into after serving some 20 years as parish priest in the diocese. He will be the sixth person to head the Synod of Bishops' secretariat, but just the second to be called to Rome from a local diocese.

Wladislaw Rubin, an auxiliary bishop in Poland, was the Synod's very first secretary general (1967-1979). The others were either papal diplomats or already Vatican officials.

Bishop Grech seems to have his head on straight. He's got a sturdy constitution, congenial nature and appears to have sufficient energy and good health for an assignment that's not going to be easy. He's already on the job, which is likely to be a baptism by fire.

A controversial Synod assembly on the Amazon

The Synod of Bishops' special assembly for the Amazon region was to get underway on the first weekend of October just after the consistory for creating new cardinals.

It has been a lightning rod for the raucous anti-Francis faction of conservatives and Church traditionalists. Internet bloggers and culture war activists from entities such as LifeSite News, Church Militant, EWTN and other groups of pseudo journalists have descended on Rome to protest what they are calling heresies and errors in the Synod's working document for this assembly.

They have failed or refused to understand anything of the important changes Pope Francis has made to this permanent institution called the Synod of Bishops.

First of all, the working document (instrumentum laboris) is not a magisterial text, but a snapshot of the situation or the actual state of the issue a particular assembly is trying to address.

In the present case, it is the result of listening sessions with some 85,000 people who live and work in the Amazon. The working text contains the concerns, views, suggestions, fears and hopes of Catholics, particularly, of the region.

But the anti-Francis crowd – and this included a handful of bishops and cardinals who have publicly spoken out against the instrumentum laboris – who are absolutely terrified that the pope will use the Synod to shatter one of their most sacred non-doctrine doctrines – mandatory priestly celibacy.

They would rather deny people the privilege of receiving the Eucharist than cede to having married men (let's not even mention women) be ordained priests. They'd rather starve people sacramentally than to allow their homophobic, homosexualist and clericalist clique to be threatened by heterosexual men with wives and children.

And, oddly, among the most vocal lay people who are also opposed to married priests are men and women, some of them middle-aged, who have never been married.

Pope Francis has completely transformed the Synod of Bishops from a rubber-stamping body with a tightly controlled agenda dictated by the Roman Curia into a protected space for deep discernment and fearless debate that takes place after widespread and ongoing consultation with the People of God.

It is a forum open to the promptings of the Holy Spirit through a careful and prayerful reading of the "signs of the times". It is an exercise in discerning how the Church's living Tradition is unfolding and challenging its pastors and people to move forward in the never-ending journey of faithful discipleship.

The anti-Francis faction cannot even accept these premises because they tend to cling to a black-and-white, rigid and rules-based notion of Catholic religion. Discernment, change, freedom of the Spirit… these are all concepts that threaten their static, sectarian and exclusionary idea of what the Church is all about.

Calm before the storm

Catholics who are still not on board with Pope Francis' vision for reforming the Church, or those who are trying to obstruct his program for a more welcoming and merciful Church, are only going to grow more and more disillusioned.

No one should rejoice in this.

Because, first of all, these are Catholic sisters and brothers who find this pontificate a cause for their suffering. Yes, it is a suffering of their own choice in some ways. But despite their wild accusations, the pope is not kicking them out or punishing them. Actually, he's been remarkably patient and restrained.

And, second of all, some of these Catholics, precisely because they suffer, are striking out. This is not helping the Church's mission or conducive to its good health. Fortunately, they appear to be a small minority. But they make a lot of noise and cause a good deal of havoc.

Unfortunately, they will likely grow louder and angrier as long as Francis is pope because, even as he nears his 83rd birthday, he is showing no signs of slowing down his project of deep institutional and profound spiritual reform. If anything, he's put his foot on the accelerator once more!

So if you are a Catholic and are interested in your Church, you'd better buckle up. The pope's on a mission and he is more and more determined to bring this journey of reform and renewal to completion despite – nay, precisely because of – the negative forces trying to stop him.

We – and probably even he – are only discovering each day where this road is leading. There's no foolproof GPS to guide us except prayer, careful discernment and unshakable trust in the Holy Spirit.

 

 

[1] Michael F. Czerny s.j., cardinal canadien promoteur de la justice sociale. Créé cardinal le 5 octobre 2019, après avoir été ordonné évêque la veille seulement

[2] En Campanie

[3] Maintenir à tout prix la culture catholique traditionnelle

[4] Ile de l’archipel maltais

[5] Life site news, site anti avortement

[6] Church Militant, site d’information catholique, traditionnel

[7] Eternal Word Television Network, chaîne de télévision américaine liée au catholicisme traditionnel

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