10 oct. 2019 : Le prêtre et le paléontologue ou la confession obligatoire

 

L’été, c’est souvent l’occasion de retrouvailles des uns ou des autres. Pour moi, ce fut celle d’un vieux copain d’enfance, paléontologue, profitant de sa retraite depuis plusieurs années.

Il me raconta la visite impromptue du nouveau vicaire de sa paroisse à son domicile[1], jeune homme ayant récemment quitté un séminaire d’Amérique latine, protégé du monde grâce à sa soutane et assurant la fonction de curé pour un clocher alors que le titulaire, débordé se consacrait aux nombreux autres villages sous sa responsabilité.

Rapidement dans la conversation, il assena sa conception créationniste de monde avec la segmentation bien connue de la Genèse en 7 jours. Dieu a travaillé 6 jours et le 7ème, il se reposa. Point à la ligne.

Vous imaginez bien que le paléontologue retraité ne pouvait entendre ce discours et qu’il le contesta, fort d’une vie consacrée à l’étude de l’évolution.

Que croyez-vous qu’il se passa ?

Ayant perdu la partie argumentaire, notre jeune prêtre demanda à l’auguste retraité de confesser ses fautes et ses erreurs d’interprétation. Bien entendu refus de l’intéressé.

L’histoire aurait pu (du) s’arrêter là ! Mais…

Mais, le dimanche suivant, comme tous les dimanches depuis fort longtemps, Madame l’épouse du paléontologue alla à la messe paroissiale et voulu repartir avec hostie protégée par la custode règlementaire pour son savant de mari dans l’impossibilité de participer à l’Eucharistie du fait d’un handicap lié à son âge.

Madame tendit donc la custode au jeune prêtre qui refusa d’y placer l’hostie.

Et je vous donne en mille l’explication du célébrant : on ne donne pas la communion à quelqu’un qui refuse de se confesser.

La morale, non, les morales de cette histoire sont multiples

  • La formation scientifique, sémantique et théologique assurée dans les séminaires est surprenante !
  • Le baptisé n’aurait qu’un choix restreint : devenir créationniste ou ne plus communier !
  • C’est le prêtre qui décide quand il faut se confesser !

Je suis sûr que vous trouverez par vous-même d’autres morales à la lecture d’un fait, hélas, pas si divers.

 

Zorobabel de Lyon

Zorobabel, le rejeton de Babel (la cité où les hommes ne voulaient qu’un seul langage) est le serviteur qui veut se mettre à la tâche avec courage, même si elle est immense…(livre d'Aggée)

"Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche" Apoc 3,16

 


[1] Cette histoire vraie se passe dans le Var

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